Depuis, c’est l’aventure :
Il y a, je crois, un p’tit bout d’choux ou une rose dans le ventre de ma Julie.
D’après On m’a dit, c’est un je ne sais quoi, pas plus gros qu’un gros pois,
Qui gigote a qui mieux-mieux et qui, dès fois, donne mal au foie. Un peu.
« C’est grand comme ça » me dit Lou, mais, déjà, il occupe beaucoup plus de place pour moi.
Il est là. En moi. Je le ressens. Pourtant, c’est dans les yeux de Julie que je le vois vraiment.
Ma princesse se transforme et c’est souvent stupéfiant, je vous jure !
Alors moi, je calme ou chatouille, console ou bisouille, rassure ou gratouille,
Je rassasie, comme je peux, les envies. J’assure l’appétit et gère en partie les capires.
« Les femmes et les enfants d’abords, mille sabords ! » c’est ce qu’on dit.
Heureusement, par mère calme, le soleil de son sourire m’éblouit et je revis aussitôt.
Le soir, l’ocarina de Monique berce la maman s’endormant la main sur son trésor.
Au matin, le petit dèj: du thé très léger, trois tartines grillés, un bisou, deux carrés de chocolat.
A midi, c’est lundi, je viens manger japonais, on ne voit pas le temps passer à se regarder.
Dès trois heures de retour, mon amour, à coups sûre, s’endort un quart d’heure.
Le programme de demain : L’aimer toute la journée et, si possible, balayer.
Cartographie détaillée du bedon de Julie.